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Paysages Habités,
Un projet réalisé par les secondes Histoire de l'art du Lycée Polyvalent Touchard-Washington - Le Mans

Cette exposition a été conçue par les deux classes de seconde histoire de l'art, du choix des œuvres dans les réserves du centre d'art, à la création de la médiation et en passant par la scénographie. 

Le projet pédagogique  co-construit entre la médiatrice du FIAA et leur enseignant afin de permettre aux élèves de mettre en place une véritable exposition au sien de leur établissement et de partager leur connaissance avec les élèves. 

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Pré-sélection des oeuvres dans les réserves du centre d'art. 

Accrochage au Lycée Touchard-Washington

Les élèves ont mené des recherches sur les artistes et les œuvres sélectionnées, ils ont réalisé des enregistrements sonores disponibles sous forme de Podcast ainsi que des textes. 

Danielle Delgrange -  Eliott dans la forêt 

 

Danielle Delgrange est née en 1987 à Roubaix et vit et travaille à Rennes. Son parcours a été emmaillé d’études et de découvertes artistiques. Elle a ainsi obtenu une licence d’Arts Plastiques à l’Université de Rennes et un Diplôme National d’Arts Plastiques à EESAB (Ecole Européenne Supérieure d'Art de Bretagne) de Rennes. 

Danielle Delgrange réalise surtout des portraits qui sont souvent mis en valeur par diverses expressions des corps et des visages. Elle s’intéresse aussi à la représentation des paysages. « Eliott dans la forêt » réalisé en 2019, est un tableau de 123,5cm sur 84cm. La technique utilisée est une gouache sur papier. 

Eliott, un adolescent dos tourné au spectateur, semble submergé par la nature qui s’offre à nous. Eliott est placé vers le centre du tableau. Son corps quasi nu renforce l’idée de l’osmose de l’humain avec la nature. L’artiste donne à notre regard plusieurs possibilités : De loin, notre regard s’intéresse davantage au paysage, les couleurs nous enchantent et nous font pénétrer dans cette nature luxuriante. De près, notre regard se fixe sur la matière, la peinture prend vie. 

L’adolescent est au centre mais on prend quand même conscience de la beauté de la nature, à l’état brut, préservée des actions de l’Homme. Cette œuvre peut donc être perçue comme un message engagé pour la protection de l’environnement dans notre monde marqué par le changement climatique, la déforestation et les pollutions. 

 

Lindsay, Maya, Axelle - Sg 206

Estelle Lagarde -  Flante , série de anima lapidum de Estelle Lagarde 

 

Estelle Lagarde est une artiste Parisienne née en 1973, diplômée d’architecture en 2000 elle décide de se lancer dans la photographie. Dans son travail l’architecture et la photographie sont liées, notamment dans sa série Anima Lapidum (l’âme des pierres), ou elle met en scène le plus souvent des bâtiments voués à la démolition. Elle photographie aussi des monuments sacrés et mystiques. Elle créé dans chacune de ses réalisations, un lien entre l’humain et l’architecture. « la photographie est le moyen pour Estelle Lagarde de rendre visible les fantômes et de révéler tout ce que ces édifices ont vu mais qu’ils ne peuvent pas dire. » Alison Moss, Connaissance des Arts.  Par ses photographies elle nous donne à voir les fantômes et les âmes qui habitent les bâtiments. 

Estelle Lagarde réalise ses photos sur des tirages argentiques, technique qui permet l’obtention d’une photographie comprenant l’exposition d’une pellicule sensible à la lumière. Elle veut ainsi partir de la réalité pour nous amener vers le rêve et l’absurde en jouant sur la lumière, le temps, et les personnages dans un halo mystérieux qui rend l’ambiance onirique et étrange. 

 

 

Carmela , Diane, sg 205

 Pierre Ribà - Les gerbiers 

 

 

    Pierre Riba né en Ardèche en 1934 a fait les Beaux-Arts de Lyon et de Paris.  Cet artiste a travaillé sur une multitude de médiums comme la sculpture et l’architecture. A l’occasion d’une commande, il se découvrira une passion pour le carton, qu’il travaillera de nombreuses façons.

 

    Aujourd’hui, nous exposons le moule de l’œuvre en bronze « le grand gerbier », coup de cœur de l’édition 2020 des Puls’Art du Mans (Puls’ art est une manifestation d’art contemporain qui se déroule chaque année au Mans depuis 30 ans et qui a été créée par le directeur du FIAA Lucien Ruimy). 

 

Vous pouvez si vous le souhaitez, aller découvrir l’œuvre originale au carrefour Zamenhof au Mans. Le Fond International d’Art Actuel a récupéré son moule qui à l’origine aurait dû être détruit après le moulage du bronze.

 

    Seule sculpture de notre exposition, ce moule de carton contraste avec le reste des œuvres exposées, de par son matériau brut et son aspect qui rappelle le minéral, la pierre, la roche… Pierre Riba passionné par la période de la préhistoire semble nous livrer ici, avec cette œuvre, son attachement aux menhirs et mégalithes du néolithique. 

Ainsi, la pierre base de notre monde, mère de nos civilisations humaines s’incarne dans ce moule de carton qui est aussi à la base de l’art de Pierre Riba. 

 

Bastian, Gabriella  sg 206

 LE MARCHEUR  -  TONY GUILLOIS

 

Tony Guillois, jeune artiste né en 1978 travaille à Rennes depuis 2012. Amoureux de la nature depuis son enfance, il a réalisé cette acrylique sur toile (150X150), intitulée « Le marcheur » avec un personnage qui se fond dans la nature. Paysage et personnage ne semblent faire qu’un, tout se fond dans ce tableau. L’œuvre colorée avec deux couleurs dominantes qui représentent la nature : le vert et le bleu, donnent toutefois une impression de monde chaotique et d’un personnage déformé. La représentation de la mer peut-être aussi un lien avec son lieu de vie, la bretagne. 

Cette œuvre semble faire écho à l’œuvre romantique « Le voyageur contemplant une mer de nuage » de C.David Friedrich ( 1818 ) : un homme solitaire face à paysage nu, sans quiconque autour de lui. Tony Guillois s’éloigne du réel et modifie le paysage pour que la peinture prenne vie. Observateur de notre monde, il nous livre dans ses œuvres ses perceptions, ses inquiétudes. Il nous interpelle, nous donne à réfléchir en suscitant nos émotions. Ses œuvres incarnent à la fois des sentiments chaleureux, troublants, violents et vibrants. Cet homme-fantôme ne semble être qu’un passage, un voyageur dans une nature qui doit être immuable. On peut donc aussi penser que cette œuvre puisse être un message pour la protection de la nature qui nous entoure.  

Cette oeuvre a été réalisée lors d’une performance à Puls’ Art au Mans… dans un temps limité. Tony Guillois nous prouve ainsi sa dextérité et sa capacité créative. 

 

Audrey Boissier , Alexia Duran, sg 205

Le Guetteur- Marion Tivital. 

 

Marion Tivital est une peintre décoratrice fresquiste. 

Sa passion pour la peinture remonte à son enfance, dès son plus jeune âge elle dessinait. Très tôt, elle rencontre un peintre nommé Patrice de Pracontal, qui lui a permis de suivre ses cours à l’ARP- Patrice de Pracontal de Paris, où elle a pu acquérir plusieurs techniques en peinture, notamment la technique du flou que l’on retrouve dans la majorité de ses œuvres. 

Le Guetteur, évoque le paysage marqué par l’absence de l’Homme.  Un paysage désertique, se dessine dans une atmosphère silencieuse. Seule, une construction lumineuse sans issue, un poste de guêt, se dresse devant nous, entourée de couleurs douces et sombres qui suscitent et font naitre des émotions. 

Via ses peintures Marion Tivital nous plonge dans une méditation dans laquelle diverses émotions peuvent nous traverser, des émotions très différentes et propres à chacun, qui peuvent aller du calme et de la sérénité à un sentiment d’oppression. On peut aussi voir cette œuvre comme un refuge, un bâtiment calme dans lequel on peut se cacher pour fuir notre réalité. 

La notion de réel est d’ailleurs dans ce tableau une sorte d’intrigue visuelle, on en vient à se demander si l’œuvre est le résultat de l’imagination ou d’une représentation de la réalité. On peut ressentir une mystérieuse présence, effacée, mais pourtant si présente et puissante qui nous invite presque à ne pas détourner le regard de la toile. 

Marion Tivital modifie notre perception du réel en figeant le temps dans une fiction, nous laissant dans une profonde réflexion. 

Sandra Rossolin, Manon Majerus, sg 205

La grande ziggurat aux géants indigo, Christophe Ronel, 2014 

 

Christophe Ronel est né en 1964 à Rouen. Cet artiste peintre a été influencé, dès son plus jeune âge, par son père, peintre paysagiste.  Professeur à l’école nationale supérieure des arts appliqués de Paris, la représentation du paysage a donc toujours été un marqueur de son enfance, de sa vie, de son art. 

 

Pour créer, Christophe Ronel s’inspire de ses nombreux voyages à travers le monde notamment en Afrique et en Asie. C’est entre ces deux continents que se trouve la Mésopotamie, cette région historique du Moyen-Orient située entre le Tigre et l'Euphrate (Actuels Irak, Syrie et Iran), et dont sa fascination pour cette culture lui a permis d’engendrer « la Grande ziggurat aux géants indigo ». Dans cette œuvre la ziggurat* est l’élément central de la toile et représente une escalade vers le ciel. 

 

Il existe dans cette peinture plusieurs contrastes, comme les différentes couleurs chaudes et froides qui se mêlent entre elles et crée une association d’inspiration orientale. Les lignes horizontales et verticales représentés par la ziggurat, les géants, ainsi que le désert et les strates du ciel représentent d’autres contrastes du tableau. C’est un assemblage d’éléments provenant de différents monde et types d’écritures que Christophe Ronel désigne comme étant « une figuration syncrétique ». Il veut par cette notion marquer la fusion de différents cultes ou de doctrines religieuses, tenter une conciliation des différentes croyances en une nouvelle qui en ferait la synthèse. Cette peinture de fiction est donc un monde d’échanges ou les peuples dialoguent dans un monde commun. Il nous livre dès lors un message de tolérance et de respect de « l’autre », en inventant des paysages syncrétiques. 

 

 

 

*Ziggurat : Édifice religieux d'origine mésopotamienne, fait de la superposition de niveaux semblable à une tour à étages. Le nombre d’étages maximum d’une ziggurat est 7 et pourtant, Ronel a choisi de représenter une ziggurat à 10 étages, renforçant l’idée d’escalade vers le ciel.

 

 

Perrine Chouteau, Erin, Manon, sg 206

Les citées endormies - Christian Ronceray

 

Christian Ronceray est né en 1959, il vit et travaille en Normandie. Il a réalisé « Les Citées Endormies » durant les années 2000. Cette œuvre est tirée d’une série du même nom. 

Les œuvres de Christian Ronceray sont intemporelles et font appel à l’imaginaire et aux rêves.  

Pour réaliser l’œuvre, l’artiste a utilisé une technique nommée « brûlure ponctuelle ». Elle consiste à l’aide d’une aiguille chauffée à blanc, à faire de petits trous sur un sac en toile de jute. L’artiste dessine alors ses citées endormies et nous offre des paysages urbains sortis de son imaginaire. 

Ce paysage figuratif, nous entraine dans de lointaines contrées. Les coupoles dessinées peuvent guider nos pas vers le Taj Mahal, vers les constructions et l’effervescence des villes Indiennes. Les bulbes qui semblent se dresser vers le ciel nous mènent vers l’Europe orientale et ses églises orthodoxes. Ces paysages partagés deviennent dès lors le fruit de notre propre imagination… 

 

Ian, Kastriot, Antonin, sg 206

545-14  - Nurcan Giz

 

Nurcan Giz est née en 1952, à Istanbul, où elle étudia la psychologie, puis elle étudia à l’École des Arts Décoratifs de Genève.

 

Nurcan Giz a fait des choix surprenants et utilise le plus souvent des objets plastiques pour faire ses œuvres : fourchettes, couteaux…  Elle peint à l’acrylique en superposant des couches de peintures, ce qui donne une certaine densité à ses œuvres. 

 

Nurcan Giz nous invite à plonger dans son paysage intérieur et à découvrir son univers marqué par l’abstraction. Ses peintures surprennent par leur frontalité, ne possédant pas de ligne de fuite, ni d’horizon mais malgré tout appelant à la méditation et à la réflexion. Ses aplats sombres, superposés sur un fond brumeux, laissent libre court à notre imagination.

 

Maxime et Léa, sg 205

Artistes exposés au Lycée Washongton-Tourchatrd du 16 avril au 14 avril 2023 : 

Marion Tivital, Christian Ronceray, Christophe Ronel, Pierre Ribà, Tony Guillois, Danielle DELGRANDE, Estelle Lagarde, Pierre- Marie Arman,Nurcan Giz,  Christian Goncalvez et Danielle Lebricquir. 

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Vue de l'exposition " Paysages Habités" Galerie 1 ( Hall ) 
Vue de l'exposition " Paysages Habités" Galerie 2 ( espace cours) 

Retrouvez les podcasts réalisés par les élèves sur les artistes présents dans l'exposition 

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